Mercredi 11 octobre a eu lieu la cérémonie de remise des médailles des chemins de fer.
Evénement qui récompense la carrière des salariés Keolis Lyon qui ont effectué plus de 20 ans de carrière au sein de l’entreprise. Chacun reçoit une médaille d’Argent (entre 20 et 25 ans), Vermeil (entre 30 et 35 ans) ou Or (entre 35 et 38 ans) en fonction du nombre d’année de travail.
Rencontre avec Philippe Baldi qui a reçu une médaille d’Or lors de cette cérémonie.
Quand et pourquoi avez-vous intégré Keolis Lyon ?
J’ai été embauché en tant que conducteur receveur en 1983 après une expérience décevante dans le BTP. J’ai toujours voulu conduire un bus, c’est un rêve d’enfant donc je me suis renseigné. On m’a demandé de passer le permis D, et, très pressé, je l’ai passé en accéléré. Je suis revenu une semaine plus tard, je me souviens que c’était un vendredi et dès le lundi, j’ai commencé ma formation.
Quel a été votre parcours au sein de l’entreprise ?
J’ai commencé ma carrière de conducteur à l’Unité de Transport d’Audibert. Deux mois plus tard, j’étais formé à la conduite des Trolleys (bus électrique) ce qui m’a permis pendant 2 ans de travailler dans plusieurs Unités de transport du réseau.
Je suis ensuite revenu à Audibert où j’ai participé à plusieurs groupes de travail dont celui de la mise en œuvre des Distributeurs Automatique d’Empoche (DAE) pour les conducteurs.
Je suis curieux de nature, ce qui m’a poussé à postuler et intégrer le RCC, le département Contrôle Intervention de l’époque. J’y suis resté 4 ans durant lesquelles, j’ai aimé travailler sur les situations conflictuelles. J’ai appris à faire descendre la pression, à prendre du recul. C’était un vrai travail d’équipe qui m’a permis d’évoluer et d’apprendre beaucoup sur moi.
Pendant ces 4 années, j’ai également accompagné des jeunes en réinsertion professionnelle.
Je suis ensuite retourné à la conduite à Audibert puis à Perrache. J’ai un temps quitté Lyon pour Cannes, toujours dans les transports en commun.
De retour sur Lyon, je ne me voyais pas faire autre chose, le contact humain avec les voyageurs, les sourires échangés et la passion du métier m’ont poussé à reprendre le volant au sein de Keolis Lyon.
Et me voilà avec 40 ans de carrière ! J’ai l’impression d’avoir ouvert la porte hier et bientôt il va falloir que je la ferme. Je ne suis pas prêt !
Qu’est-ce que vous conseilleriez à un nouveau conducteur ?
Pour faire ce métier, il faut avoir le sens du contact, avoir le sourire pour transmettre le sourire !
Il faut avoir de l’empathie, être à l’écoute et savoir prendre du recul.
Ce qui est sûr, c’est qu’il rentre dans une belle entreprise.
Avez-vous un moment marquant de votre carrière que vous souhaitez partager avec nous ?
J’ai vécu un moment fort de ma carrière lors de la cérémonie des médailles du travail.
Au-delà de la fierté et de l’honneur de recevoir cette médaille d’or qui est une marque de reconnaissance incroyable, voir un jeune que j’ai accompagné en réinsertion recevoir lui-même une médaille a été symboliquement très fort pour moi.
Sa médaille est encore plus importante que la mienne !